Traitement chirurgical du tremblement

, par  David Maltête, Romain Lefaucheur, Stéphane Derrey , popularité : 4%

Génétique

Le TE familial reconnaît une origine héréditaire mais plusieurs facteurs génétiques pourraient être nécessaires pour développer la maladie tout en tenant compte aussi de l’influence de l’environnement. Ainsi l’étude des jumeaux monozygotes montre que si l’un présente un TE, le deuxième l’aura dans 60 % des cas ; cette proportion chute à moins de 30% chez des jumeaux dizygotes. Le risque relatif pour un apparenté de premier degré (par exemple père, sœur, frère) de développer un TE est multiplié par 4,7 par rapport à la population générale. De transmission autosomique dominante, il apparaît que l’allèle pathologique se transmette de façon préférentielle par rapport à l’allèle normal (75 à 90 % au lieu des 50 % attendus) et qu’il ne s’agisse en fait pas d’une transmission autosomique dominante classique mendélienne. D’autre part, il existe une grande hétérogénéité génétique puisque plusieurs gènes semblent impliqués dans la survenue du TE. Le premier locus est ETM1 en 3q13 identifié dans des familles islandaises et à proximité duquel se trouve le gène DRD3 codant pour un récepteur de la dopamine dont le rôle causal suggéré dans les populations américaine et française est controversé. Le deuxième locus est ETM2 en 2p24.1 sur lequel se trouve le gène HS1-BP3 dont le variant A265G a été impliqué dans le TE familial au sein des familles nord-américaines. Le troisième locus est ETM3 en 6p23 identifié dans d’autres familles nord-américaines. Enfin il a récemment été montré qu’un variant dans le gène LINGO1 conférait un risque supplémentaire de développer un TE(86).