Ethique et Neurochirurgie

, par  Manuel LOPES , popularité : 3%

CONCLUSION :

Les progrès médicaux autorisent ses acteurs à plus de confiance dans leur technicité, et de fait, nous assistons à un élargissement des actes. En effet, non seulement la neurochirurgie s’intéresse aux âges extrêmes, mais il est indéniable que nombre d’indications sont générées grâce à cette évolution, comme la chirurgie des TOC par exemple, et peut être dans certains cas, une séduction manifeste pour le méliorisme. Qui n’est pas tenté par la performance ? A l’ère où le paraître absorbe l’être, il n’est pas impensable que tout comme on pourrait choisir les caractéristiques génétiques de nos futurs enfants, l’on puisse désirer être doué dans certains champs et ce en ayant recours à la neurochirurgie implantatoire. Il n’y aurait pour seule limite que le coût…jusqu’au jour où cette chirurgie sera banalisée…pour laisser place à l’homme bionique : on remplacerait telle zone du cerveau par des micro puces qui décupleraient les capacités jugées comme insuffisantes. Mais avec cet objectif de toujours vouloir d’avantage, où sera fixée la limite ? Quelles seront les références qui nous serviront de garde fou ?
L’éthique n’a pas pour vocation de juger, mais bien de nous inciter à réfléchir à nos actions et à leur conséquences, immédiates et futures.