Annonce d’une tumeur cérébrale chez l’adulte

** Le temps de l’annonce

Il s’agit d’un temps particulier qui doit être personnalisé et dédié au patient. Ce temps d’annonce doit suivre son rythme. Il faut établir une relation empathique avec lui (53).
Tout d’abord, il est nécessaire d’évaluer la connaissance qu’il a de sa maladie ; sa représentation étant forcément différente de celle du médecin, surtout si ce dernier est spécialiste des tumeurs cérébrales. La relation est donc asymétrique.
Avant l’annonce, le patient est dans le doute et la crainte du diagnostic, il peut rechercher des renseignements sur la maladie (52). Ces éléments sont exacerbés d’autant plus qu’il y aura eu une errance diagnostique ou un changement de service ou d’hôpital, ce qui est fréquent si on considère les tumeurs cérébrales.
Au cours de l’annonce, il est important que le médecin accompagne le patient et reprenne, étape par étape, les éléments qui ont amené à découvrir la tumeur, depuis l’apparition des symptômes jusqu’au diagnostic, pour ensuite parler du traitement et du pronostic jusqu’au soutien. Il est important, également, de nommer la maladie sans que le discours médical soit incompréhensible pour le patient et sa famille.
A la fin de l’entretien, il faut questionner le patient sur ce qu’il a compris, lui permettre de poser des questions et reformuler les éléments importants de l’annonce. En effet, le temps de l’annonce est d’une telle charge émotionnelle que seules quelques informations sont retenues.