Annonce d’une tumeur cérébrale chez l’adulte

** Y a-t-il une seule façon de faire une annonce diagnostique ?

Bien évidemment non, l’annonce du diagnostic est quelque chose de très personnel dans la façon d’annoncer qui tient compte de l’expérience du praticien mais également de son vécu. Il n’y a pas de référentiels mais des textes juridiques (1,5) et déontologiques (2,7) ; il s’agit essentiellement d’une affaire de relation humaine. De même la réception du diagnostic est variable d’un patient à l’autre. Seules quelques règles peuvent être édictées émanant de grands principes de psycho-sociologie de la relation médecin-malade. Pour le malade, l’annonce porte en elle-même une part d’impossible : impossible à entendre, impossible à intégrer dans son existence, impossible à penser (53). Le médecin doit donc utiliser des techniques de communication qui favorisent le dialogue comme le sondage qui permet de connaître le degré d’information du patient, les questions ouvertes qui permettent au patient d’exprimer son point de vue, la prise en compte des émotions (notamment non verbales) qui favorisent le dialogue.
Comme l’ont écrit N. Alby et E. Bourstyn, ″ il n’y a, en vérité, aucune « bonne » façon d’annoncer le cancer. Enfin, il [le DA] ne tient pas compte du refus de chacun de nous à affronter la réalité de notre mortalité. Le diagnostic du cancer ébranle toutes les certitudes internes et impose une nouvelle manière de vivre qui inclut ce que nous refusons, à bon droit : le savoir sur notre mort.″ (9).